L’argument de beauté - Causa Pulchristudinis

Une rencontre entre deux architectures visionnaires... Un événement !
programme créé les vendredi 1er et samedi 2 août 2008 à la Chapelle Notre-Dame du Haut de Roncham

L’argument de Beauté / causa pulchritudinis
Gilles Binchois (1400-1460) / Polyphonies sacrées et plain chant du XVe siècle 
(commande du festival)

Discantus / Brigitte Lesne / ensemble résident
Voix de femmes a cappella

Christel Boiron, Hélène Decarpignies, Anne Guidet, Lucie Jolivet, Brigitte Le Baron, 
Brigitte Lesne, Caroline Magalhaes, Catherine Schroeder, Catherine Sergent

Conception du programme : Brigitte Lesne, avec le concours des musicologues Isabelle Ragnard et Jean-François Goudesenne

Scénographie lumières : Benoît Colardelle

L’ensemble de voix de femmes Discantus n’a jusqu’à présent que rarement interprété les répertoires postérieurs aux XIIIe/XIVe siècles.

En deux occasions récentes – lors des programmes Universi populi, créé fin 2005 et 1465, l’incroyable voyage de Léon de Rosmital, créé en 2007, les chanteuses ont pu se rendre compte de ce que la qualité de son de l’ensemble pouvait apporter à ces répertoires plus tardifs et du plaisir pris à les chanter, à les faire partager…

Essai transformé : la prochaine nouveauté de l’ensemble sera consacré à ce monumental XVe siècle, au plain-chant tel qu’on le pratiquait à l’aube de la Renaissance ainsi qu’aux polyphonies sacrées de compositeurs célèbres – comme Gilles Binchois (1400-1460) – ou anonymes.

Gilles Binchois (1400-1460), musicien franco-flamand attaché à la chapelle de la Cour de Philippe le Bon, Duc de Bourgogne et des Pays-Bas bourguignons, est considéré aujourd’hui comme l’un des maîtres de la chanson bourguignonne. Les récentes recherches musicologiques ont également permis de réunir un très important corpus de compositions polyphoniques sacrées : une autre facette de ce musicien d’exception que l’ensemble de voix de femmes Discantus présente dans ce nouveau programme.

Ces œuvres polyphoniques à trois voix (hymnes et antiennes de l’office ; pièces du propre et de l’ordinaire de la messe) seront proposées en alternance avec du plain-chant restitué dans le style de l’époque (travail effectué avec le concours de Jean-Yves Haymoz). En contrepoint pendront également place quelques carols polyphoniques anonymes, contemporains du compositeur qui exerça son art en Angleterre.

Ce programme sera aussi le prochain projet d’enregistrement de Discantus prévu en 2009 pour Zig-Zag Territoires. Le festival Musique et Mémoire accompagne cette découverte en accueillant une étape de travail sous la forme d’une résidence création, qui se conclura par une présentation publique.

Discantus retrouve la Chapelle sur la colline, explorée une première fois lors du festival 2007, pour défendre ces polyphonies dans une interprétation totalement inédite. Une rencontre entre deux architectures visionnaires…

Un événement !

Causa pulchritudinis fait référence au principe de la musica ficta : choix (ou non) d’altérations accidentelles (quasi des notes sensibles) décidées par l’interprète selon des règles précises, mais non écrites dans les pièces elle-mêmes. Evidemment chaque pièce de ce programme implique de tels choix sur ces demi-tons ou tons pleins, selon le bon désir de Discantus qui en fait alors un argument de beauté…

Concert proposé en partenariat avec l’association Oeuvre Notre-Dame du Haut.

Réservation obligatoire
20 €, 15 € (réduit), 4 € (jeune public) et 11 € (amis du festival)

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