Suites a violoncello solo senza basso

Faucogney-et-la-Mer, chapelle Saint-Martin
Suites a violoncello solo senza basso
Johann Sebastian Bach
Suite n°3 en do majeur BWV 1009
Suite n°2 en ré mineur BWV 1008
François Gallon
Vladimir Lutz et Shinya Yamamoto, lumières
Les suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach, réunies en un corpus d’une quarantaine de petites danses, sont considérées comme un sommet du répertoire du violoncelle et un chef d’oeuvre absolu, en même temps qu’elles suscitent une multitude de questionnements musicologiques et esthétiques. Mais pour l’interprète qui se confronte à un tel monument, Les Suites sont d’abord et avant tout une manière de voyage intérieur, l’occasion d’une confrontation à soi par la musique, une étape introspective décisive dans la vie d’un musicien. François Gallon nous invite à découvrir le premier volet de son travail, entamé il y a plusieurs mois et qui aboutira prochainement à la réalisation d’un enregistrement discographique.
Réservation obligatoire 06 40 87 41 39, festival@musetmemoire.com
Tarifs : 15 €, 12 € (adhérents Musique et Mémoire), 5 € (réduit)
François Gallon commence le violoncelle à l’âge de sept ans au conservatoire de Caen, il y poursuit un cursus complet avant d’intégrer durant deux années la classe de Véronique Marin au conservatoire de Rueil-Malmaison. Né dans une famille de musiciens jouant les musiques du XVème au XVIIIème siècle, c’est inévitablement qu’il se dirige vers le violoncelle baroque et la pratique des musiques anciennes sur instruments d’époque. Il s’y initie d’abord à l’académie de musique ancienne de Lisieux et auprès d’Emmanuel Balssa au conservatoire du 7e arrondissement de Paris ; puis obtient en 2018 et avec les plus hautes distinctions une Licence au CNSMD de Paris dans la classe de Christophe Coin et Bruno Cocset. Il se produit depuis régulièrement en France et à l’international, en tant que chambriste, continuiste ou tuttiste au sein d’ensembles et orchestres baroques de renom tels que l’Ensemble Correspondances (Sébastien Daucé), Le Poème Harmonique (Vincent Dumestre), Il Caravaggio (Camille Delaforge), Capriccio Stravagante (Skip Sempé), La Symphonie du Marais (Hugo Reyne), le Galilei Consort (Benjamin Chénier), l’Ensemble Baroque Atlantique (Guillaume Rebinguet Sudre), avec lesquels il a déjà participé à de nombreux enregistrements sortis dans les plus grandes maisons de disques.
Son goût pour la scène le mène à repousser les murs du concert traditionnel en accordant dans son activité une importance notable à des projets mêlant musique, théâtre et danse. C’est ainsi qu’il est amené à travailler au sein de l’ensemble Le Concert Idéal créé par la violoniste Marianne Piketty, notamment dans un spectacle haut en couleurs et en mouvements nommé Vivaldi l’âge d’or, particulièrement remarqué lors des éditions 2021 et 2022 du festival d’Avignon.
François noue en 2021 une amitié déterminante, avec la claveciniste Daria Zemele et le violoniste Augustin Lusson, et rejoint leur Beggar’s Ensemble. Tous trois attachés à une vision radicale de la musique des XVIIème et XVIIIème siècles, fondée entre autres sur la recherche d’ornementation, d’articulation et de modes de jeu oubliés ou négligés, ils enregistrent en juin de la même année avec une équipe élargie, un disque consacré aux concertos pour violon de Jean-Marie Leclair et dans lequel François interprète une sonate pour violoncelle de Jean-Baptiste Barrière. Ce disque baptisé Elite de bons mots est paru pour le label Flora à l’automne 2022 et a unanimement été salué par la critique spécialisée.
Enfin, François affectionne et nourrit sa pratique de la discussion avec les luthiers ; c’est pourquoi, fasciné par l’organologie et motivé par la défense d’un artisanat d’art, il a choisi de jouer des instruments contemporains, copies d’ancien ou inspirés par la facture ancienne. Ses violoncelles ont été fabriqués par Antoine Lescombe et Jean-Paul Boury, ses archets par Claire Berget et Jean-Yves Tanguy.