Vendredi 22 juillet, 21 h Eglise Saint-Martin, Lure
Bonaventura Aliotti, Il Trionfo della Morte
Les Traversées Baroques
Étienne Meyer, direction
Jeanne Desoubeaux, mise en espace
Ève : Capucine Keller
Adam : Vincent Bouchot
La Raison : Myriam Arbouz
Dieu, Lucifer, la Passion : Renaud Delaigue
La Mort : Maximiliano Baños
Chœurs de Vertus, des Démons, des Anges : Capucine Keller, Anne Magouët, Maximiliano Baños, Vincent Bouchot, Renaud Delaigue
Jasmine Eudeline, Saskia Birchler, Alice Julien-Laferrière, violon baroque
Judith Pacquier, Liselotte Emery, cornet à bouquin et flûte à bec
Monika Fischaleck, basson et flûte à bec
Ronald Martin Alonso, Etienne Mangot, viole de gambe
Elodie Peudepièce, violone, contrebasse
Florent Marie, théorbe
Laurent Stewart, clavecin et orgue
Benoît Colardelle, lumières
Composé et créé en 1677 par Bonaventura Aliotti (1640-1690), ce dialogue confronte Adam et Ève à la tentation, mais aussi à leur passion amoureuse, à leurs tourments.
Cette œuvre alterne récitatifs courts, duos, airs, chœurs et arias accompagnati, autant de joyaux musicaux pour une construction musicale très aboutie. Des pages sublimes et totalement inconnues, qui ne méritaient aucunement de tomber dans l’oubli.
L’origine de cette forme de narration musicale, que l’on trouvera dans l’histoire de la musique occidentale tantôt sous le nom « d’histoire sacrée », ou dialoghi sacri, tantôt d’oratorio, est indissociable de l’ordre religieux des Oratoriens créé au XVIe siècle autour de Saint Philippe Néri. Il s’agissait alors pour les religieux de se réunir dans l’oratoire de leur sanctuaire, en dehors de leurs offices, pour y commenter des textes sacrés entrecoupés de pièces polyphoniques généralement de courtes durées.
Peu à peu naîtra une structure plus organisée, mettant en jeu des personnages mythiques des Écritures, jusqu’à ce que l’oratorio devienne une arme de communication essentielle de l’église de la Contre-Réforme, réussissant le tour de force de faire entrer à l’église le langage d’un genre qui y était absolument proscrit : celui de l’opéra. On cite généralement, et non sans raison, La Rappresentatione di anima e di Corpo d’Emilio de Cavalieri créée en février 1600 à la Chiesa Nuova de Rome, comme premier jalon de ce genre qui perdurera jusqu’à nos jours.
Une découverte musicale exceptionnelle !
17 h > répétition publique
Réservation conseillée 06 40 87 41 39, festival@musetmemoire.com
Tarifs : 20 €, 15 € (adhérents Musique et Mémoire), 5 € (réduit)