Ensemble Correspondances - Sébastien Daucé

« Sébastien Daucé et ses musiciens font partie des artistes actuellement les mieux à même de faire découvrir et aimer à un large public la musique sacrée française du XVIIe siècle. »
Jean-Christophe Pucek , Passée des Arts,
octobre 2011

« L’ensemble Correspondances séduit immédiatement par la cohésion de la sonorité, une incarnation à la fois subtile et vivante du verbe musical et instrumental. » Philippe Alexandre Pham, classiquenews.com, août 2011

Afin de renouveler et de renforcer son ancrage territorial, le festival Musique et mémoire a engagé en 2011, pour 3 années, une résidence avec l’ensemble Correspondances, formation émergente de la scène baroque internationale. Après l’expérience heureuse de l’édition 2011, marquée par la création de 2 programmes, l’édition 2012 propose un second volet exploratoire de la musique sacrée française du XVIIe siècle avec 2 nouveaux programmes en création.

Un parcours d’une beauté inouïe défendu avec ferveur par cet ensemble animé d’un véritable esprit de troupe.

Femmes fortes au Grand Siècle

Si la spécialisation de l’ensemble Correspondances peut apparaître au premier abord comme une contrainte, les trois programmes défendus lors de cette édition donnent à entendre la diversité du répertoire de la musique française sacrée du XVIIe siècle et montre que ce répertoire ne se résume pas aux quelques œuvres que l’on entend régulièrement.

Chacun de ces programmes s’articule autour de personnages féminins dont la personnalité forte a suscité des créations de premier plan dans ce domaine. Ces femmes, évoluant dans une société qui leur laisse alors une place limitée, ont su marquer leur temps et faire évoluer les mentalités par un engagement et des actions extraordinaires.

Ce parcours débute dans les années 1630 à l’abbaye de Montmartre, avec la figure de la reine de France, Anne d’Autriche, et du renouveau exceptionnel qu’a connu le chant dans ce couvent à cette époque, sous la houlette de l’abbesse Marie de Beauvilliers. Près d’un demi-siècle plus tard, l’hôtel de la duchesse de Guise sera lui aussi un haut-lieu de l’avant-garde musicale du royaume : la personnalité hors du commun de cette princesse et l’art de son compositeur attitré, Marc-Antoine Charpentier, donneront naissance à des œuvres d’une richesse hors du commun. Enfin, le dernier programme, en contrepoint du récital que donnera Jean-Charles Ablitzer sur l’orgue nouvellement restauré de la cathédrale de Belfort proposera des œuvres composées à la fin du XVIIe siècle pour les couvents de femmes, notamment à l’usage des jeunes filles qui y apprennent la musique. L’un des couvents les plus connus a été fondé par Mme de Maintenon, seconde épouse du roi Louis XIV, qui a accueilli dans son couvent de St Cyr des musiciens parmi les plus grands de son temps.

L'actualité du festival