Vendredi 28 juillet, 21 h temple Saint-Jean, Belfort
Rêveries pour voix et grand orgue autour des cantates de Johann Sébastian Bach
Saskia Salembier, voix
Marc Meisel, orgue nordique Marc Garnier
Benoît Colardelle, lumières
Pour élaborer ce programme, Saskia Salembier et Marc Meisel ont patiemment apprivoisé le considérable corpus d’airs de cantates de Bach. En lisant ces mille chefs-d’œuvre, leur est venue l’idée de les présenter sous un éclairage différent de celui pour lequel ils ont été composés.
La transcription est un moyen de mettre en lumière des aspects cachés de l’écriture, et loin d’appauvrir l’original, elle peut faire apparaître la musique sous un jour nouveau. Il a donc semblé important que la transcription ne retire rien de l’épaisseur originale de la partition, et qu’elle soit suffisamment idiomatique pour sembler avoir été écrite originellement pour orgue et voix.
Bach lui-même publie en 1748 les Sechs Chorale von verschiedener Art, couramment appelés Chorals Schübler, une collection de transcriptions de cantates pour l’orgue. Le fait que Bach ait payé lui-même un maître graveur afin d’éditer cette œuvre indique l’importance qu’il accordait à ce travail de transcription et de diffusion de ses cantates. Peut-on rêver meilleur modèle ?
L’utilisation du grand orgue s’est naturellement imposée. Il n’est pas inutile de rappeler que l’orgue était l’instrument central servant à l’exécution des cantates et des oratorios. Il apportait à l’ensemble non seulement une base sonore essentielle à son équilibre mais également une variété de couleurs incroyables, qu’un orgue positif ne peut malheureusement pas imiter !
Les airs de cantates sont écrits pour différentes tessitures vocales, et Bach ne les a pas distribués au hasard ! Il confie par exemple les propos de Jésus ou les airs guerriers à la basse tandis qu’il donne au soprano les airs lumineux et angéliques. Pour autant, Bach ne s’interdit pas d’adapter des airs d’une tessiture vers une autre, comme c’est le cas de la cantate Ich habe genug, dont il nous est parvenu trois versions (pour soprano, alto et basse). Aussi, la tessiture n’a pas été retenue comme critère de sélection des airs, et Saskia Salembier prêtera indifféremment sa voix à des pages écrites pour soprano, alto, ténor ou basse. Ce choix permet de proposer au public un cheminement à travers toute la palette rhétorique du compositeur.
Enfin, les artistes ont décidé de ne pas suivre un ordre liturgique mais de tisser de nouveaux liens entre les pièces, créant ainsi des Cantates Imaginaires.
En partenariat avec AOMB – association des amis de l’orgue et de la musique de Belfort.
06 40 87 41 39, festival@musetmemoire.com
Tarifs : 15 €, 12 € (adhérents Musique et Mémoire et Amis de l’Orgue et de la Musique de Belfort), 5 € (réduit)