Samedi 22 juillet, 17 h église Saint-Antide, Fresse

2 février 2023 Non Par Musetmemoire

Concerti

Johann Sebastian Bach, concerto pour violon en la mineur BWV 1041 et en mi majeur BWV 1042

Tomaso Giovanni Albinoni, Sinfonie no. 1, en sol majeur (Sinfonie a cinque, Op. 2, 1700)

Georg Philipp Telemann, Concerto pour alto TWV 51:G9

 

Ensemble Masques

Sophie Gent*, Louis Creach, Paul Monteiro, violons

Kathleen Kajioka*, Fanny Paccoud, altos

Mélisande Corriveau, violoncelle

Benoit Vanden Bemden, contrabasse

Olivier Fortin, clavecin et direction

*solistes

Benoît Colardelle, lumières

« The first material Circumstance which ought to be considered in the Performance of this Kind of Composition is the Number and Quality of those Instruments thta may give the best Effect. »

« La première circonstance matérielle qui doit être prise en compte dans l’exécution de ce type de composition est le nombre et la qualité des instruments qui peuvent donner le meilleur effet. »

Charles Avison, preface to Six Concerto in seven parts, Op.3, 1751.

Le terme « concerto » renvoie, traditionnellement, à une oeuvre dans laquelle on retrouve un soliste accompagné par un orchestre. Cependant, il est fort probable que les musiciens de l’époque baroque aient considéré le concerto plutôt comme une oeuvre de musique de chambre, cela bien sûr si l’on admet qu’ils se soient posé la question. On peut aujourd’hui affirmer que les concerti étaient joués à un musicien par partie jusqu’à 1740 environ. De ce fait, utiliser un grand un orchestre pour jouer les « saisons » de Vivaldi pourrait être comparé à jouer des quatuors de Beethoven avec plusieurs cordes par partie ou utiliser un grand choeur dans des cantates de Bach. Même en Italie, certains opéras vénitiens étaient accompagnés par des ensemble de musique de chambre, à un musicien par partie. 

L’appellation de concerto n’était pas non plus liée au principe du soliste accompagné par un ensemble. Les Concertos Brandebourgeois de Bach nous rappellent que le terme fait référence à une grande variété de partitions. Aussi, plusieurs éditeurs de l’ère baroque ne faisaient pas toujours de différence entre concerto et sonate… par exemple, Walsh de Londres intitulait dans son édition de 1715 de l’Op. 6 de Corelli : XIII Great Concertos, or Sonatas. On utilise souvent l’argument que le fait de jouer les concerti à un musicien par partie oblige le violon solo à jouer sa ligne, dans les tutti, en unison avec premier violon. Cet effet est aujourd’hui considéré comme indésirable : si plus d’un violon doit jouer la même ligne, on cherche à notre époque à mettre trois instruments ensemble afin de camoufler les différences d’intonation entre les interprètes. Cette idée est en fait complètement « moderne » et le son de deux violons jouant en unison était familier au XVIIIe siècle.

Il est important de rappeler qu’à cette époque, contrairement à aujourd’hui, les musiciens ne pouvaient pas se fier à une partition d’ensemble (conducteur ou score) mais plutôt à des parties séparées qui leurs étaient données, à la manière d’un quatuor à cordes. Même le claveciniste devait se suffire de la partie de basse, souvent sans les chiffrages lui indiquant l’harmonie. Dans les répétitions, les numéros de mesures n’étaient pas indiqués sur les partitions et les stylos ou crayons tels que l’on les connait aujourd’hui n’étaient pas encore inventés, donc une impossibilité d’écrire d’annoter sur le papier à la manière dont on le fait de nos jours. Finalement, la plus grande majorité des « jeux » de manuscrits de concerti qui nous sont parvenus contiennent seulement un jeu par ligne, sans copies supplémentaires destinées à un plus grand nombre de musiciens.

 

Réservation conseillée

06 40 87 41 39, festival@musetmemoire.com

Tarifs : 15 €, 12 € (adhérents Musique et Mémoire), 5 € (réduit)

ensemblemasques.org

L’Ensemble est soutenu par la DRAC Bourgogne-Franche-Comté, la Région Bourgogne-Franche-Comté, le Département de Saône et Loire, le CNM, la SPEDIDAM et l’ADAMI. L’Ensemble Masques est membre de la FEVIS et du PROFEDIM.