Jeudi 27 juillet, 20 h église Saint-Martin, Grandvillars


1ère partie / Canciones, diferencias y glosas
Oeuvres de Jusepe Ximenez, Antonio et Hernando de Cabezón, Antonio Martin y Coll, Francisco Correa de Arauxo, Pablo Bruna
Jean-Charles Ablitzer, orgue espagnol
Les compositeurs baroques espagnols, comme d’autres musiciens européens, affectionnent particulièrement l’art de la diminution et de la variation. Du XVIe siècle au XVIIIe siècle, Ils appliquent ces techniques à des thèmes religieux ou à des chansons profanes. Il en résulte une exubérance présente dans de nombreuses œuvres, laquelle met parfois en avant une virtuosité pleine de feu et de passion. Pour d’autres pièces, une douce mélancolie se dégage de calmes mélismes, transparents et aériens.
Comet Musicke
Francisco Mañalich, ténor et viola da gamba
Cyrille Lerouge, alto
Aude-Marie Piloz, viola da gamba
Cyrille Métivier, cornetto, vihuela de arco et alto
Camille Rancière, vihuela de arco et baxo
François Joron, ténor
Daniela Maltrain, vihuela de arco et tiple
Sarah Lefeuvre , tiple et flautas dulces
Jan Jeroen Bredewold, baxo
Patrick Wibart, serpentón et baxo
Laurent Sauron, percusiones
Benoît Colardelle, lumières
Diego Ortiz est bien connu des instrumentistes qui pratiquent la musique ancienne pour son Trattado de Glosas de 1553 et ses célèbres diminutions virtuoses ; cependant son œuvre sacrée, rassemblée dans le Musices Liber Primus de 1565, est quasiment tombée dans l’oubli.
Ce concert est donc l’occasion de redécouvrir des motets très rares issus de ce corpus. Ortiz y montre sa maîtrise de la polyphonie, synthèse d’influences multiples, de l’école franco-flamande aux chansons espagnoles. On y retrouve aussi l’inventivité rythmique des diminutions, soulignée par l’emploi des instruments pour doubler ou remplacer des voix chantées, comme le suggère l’auteur dans sa préface.
Chansons polyphoniques, pièces d’orgue jouées en consort de cordes ou madrigaux ornés viennent compléter ce portrait inédit où la virtuosité se met au service d’une composition richement ornée.
Avec une formation constituée de voix et d’instruments mélodiques, Cornet Musicke a cherché à bâtir un kaléidoscope qui dévoile un portrait sonore de Diego Ortiz en assemblant, grâce à des instrumentations très variées destinées à mettre en valeur le contrepoint, des pièces de nature également diverse, organisées autour de ses recercadas et de ses motets. En replaçant ces œuvres dans leur contexte – en intégrant au programme des compositions de Hernando de Cabezon, Jacques Arcadelt et Francisco Gerrero notamment – et en refusant de les ordonner selon leur caractère sacré ou profane, ce programme se propose de partager avec l’auditeur du XXIe siècle une vision plus complète de l’un des plus remarquables compositeurs du XVIe siècle.
En partenariat avec ACORG – art et connaissance de l’orgue espagnol à Grandvillars
06 40 87 41 39, festival@musetmemoire.com
Tarifs : 15 €, 12 € (adhérents Musique et Mémoire et ACORG), 5 € (réduit)